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Indochine et « L’Aventurier » : Un retour aux sources
Le groupe Indochine fait son grand retour avec l’album « Babel Babel ». Plusieurs titres nous viennent en tête, mais l’un des plus marquants reste « L’Aventurier ». Ce morceau mythique figure sur leur premier album, sorti en 1982.
Dans un nouvel épisode du podcast « Face A » de Pausemusicale, Nicola Sirkis retrace l’histoire de « L’Aventurier ». Le groupe, à ses débuts, se composait de Nicola Sirkis, Dimitri Bodiansky et Dominique Nicolas. Ils étaient alors un trio plein d’ambition.
Une chanson née de l’urgence
Le groupe devait préparer un concert pour le 29 septembre 1981. Il ne leur restait que 15 jours pour composer une setlist d’au moins 25 minutes. Nicola Sirkis se souvient : «On a composé « L’opportuniste » et « L’Aventurier » chez Dominique Nicolas. Il avait trouvé un gimmick, mais il n’arrivait pas à le terminer. Ensuite, avec les accords et cette rythmique new wave, le morceau a pris forme ».
« Ce n’est surtout pas à prendre au premier degré »
À 22 ans, Nicola Sirkis n’était pas encore indépendant. Il vivait chez sa mère. Il raconte : «Je suis rentré avec la cassette et j’ai pris un livre au hasard, c’était un Henri Vernes ». Ce hasard créa le premier tube d’Indochine : «J’ai fait un cadavre exquis avec des mots comme « vallée infernale » et « égaré ». Ça a donné « L’Aventurier » ».
Nicola Sirkis s’inspirait du punk anglais et visait à parodier le mythe du héros invincible. «Je voulais transmettre un message ironique. Bob Morane a touché beaucoup de gens de ma génération. C’est pour cela que c’est devenu populaire en Belgique », explique-t-il.
Le succès inattendu de « L’Aventurier »
En finalisant la chanson, Indochine ne réalisait pas son potentiel. C’est en la partageant que le groupe en a pris conscience. Nicola Sirkis se souvient : «Ma fiancée de l’époque a dit : « Ce morceau est incroyable ». La première fois sur scène, les gens se demandaient ce que c’était ».
Le succès grandit chaque jour. Nicola Sirkis précise : «Avant qu’elle passe à la radio, les gens l’appréciaient déjà ». Quand Nicola Sirkis revint de Suède, Dominique Nicolas lui annonça que le titre passait partout. Résultat ? Plus de 800.000 exemplaires vendus en France. Nicola Sirkis conclut : «Ce morceau appartient à la mémoire commune, il est à tout le monde ».
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