En 135 ans d’histoire, l’Olympia a accueilli des icônes musicales comme Édith Piaf, Johnny Hallyday, Madonna et les Beatles. Aujourd’hui, c’est au tour de Jack Antonoff, le multi-instrumentiste et producteur de renom, d’inscrire son nom sur cette prestigieuse liste. Détecté comme guitariste du groupe Fun avec le hit « We Are Young », ce natif du New Jersey a collaboré avec de grands noms de la pop tels que Taylor Swift, Lana Del Rey, Lorde et Sabrina Carpenter. En avant-première de son premier vrai concert français, nous l’avons rencontré dans les loges de la célèbre salle parisienne.
Interview par Théau Berthelot.
Premières impressions avant le concert
Dans quelques heures, vous serez sur la scène de l’Olympia. Quelles sont vos sensations ?
Je ressens une excitation enfantine. Après de nombreuses tournées aux États-Unis, c’est notre première série de concerts européens en tête d’affiche. En 2015, nous avions ouvert pour The Kooks. Aujourd’hui, jouer devant notre propre public est incroyable. L’Olympia est une salle légendaire, une icône en soi.
Un parcours semé d’embûches
Pourquoi ce premier tour européen a-t-il pris 10 ans ?
Des complications avec les labels ont retardé nos projets. Nous étions coincés dans des histoires bureaucratiques. Après avoir changé de structure avant ce nouvel album, nous pouvons désormais jouer où nous voulons.
Vous avez enregistré à Paris. Quelles différences avec New York ?
À Paris, je ne parle pas français, donc je suis plus introspectif. Cette barrière linguistique me pousse à réfléchir différemment aux paroles des chansons.
Le quatrième album des Bleachers
Votre album « Bleachers » est sorti en mars dernier…
La magie du groupe en studio a donné naissance à cet album. Chaque membre a apporté son propre style et nous avons documenté cette connexion unique.
Que signifie pour vous de sortir cet album sous votre propre label ?
En fait, l’album est sorti sous Dirty Hit. Mon label personnel est dédié à des projets plus intimes comme des musiques de film ou des collaborations avec des amis. C’est un espace de liberté créative.
La production et les collaborations
Comment abordez-vous la production de vos albums ?
Mon approche reste la même : transformer une idée en réalité. Pour Bleachers, j’aime travailler avec un coproducteur comme Patrik Berger qui m’apporte un soutien essentiel.
Vous collaborez avec des artistes proches. Pourquoi ce choix ?
Les collaborations se font naturellement en studio. Par exemple, Lana Del Rey et Clairo ont apporté une énergie authentique à « Alma Mater ».
Votre premier album « Strange Desire » aura une nouvelle version. Pourquoi ?
Je n’ai jamais été mécontent de l’original. « A Stranger Desired » est plutôt une version épurée de l’album, une réinterprétation 10 ans plus tard.
Le futur des Bleachers et autres projets
Peut-on espérer le retour du groupe Fun ?
Non, cela n’arrivera pas. Je suis focalisé sur les Bleachers et mes projets actuels. Le passé appartient au passé.
Quels sont vos projets à venir ?
Je travaille constamment sur de nouvelles musiques, mais je préfère surprendre mes fans quand tout est prêt. La musique reste ma priorité absolue.
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