The Last Dinner Party : Un Éclat de Soleil et une Envoûtante Performance
Après une première impression en demi-teinte avec l’album « Prelude to Ecstasy » au début de l’année, nous voici désormais séduits. Le groupe, idéalement programmé à 16h30, a captivé la Grande Scène. Un public mixte, connaisseurs et fans de Maneskin, attendait avec impatience. The Last Dinner Party a brillamment inauguré le jeudi. Sur scène, les cinq musiciennes accompagnées d’un batteur ont offert un show solide et entraînant. Dans une robe blanche élégante, Abigail Morris, la chanteuse, a charmé le public avec grâce. Elle a dansé et galvanisé les premiers rangs avec des hymnes pop baroque tels que « Sinner » et « Caesar on a TV Screen ». Le tube « Nothing Matters » a évidemment résonné. En bonus, une reprise de « Call Me » de Blondie et deux titres inédits, « The Killer » et « Second Best », ont couronné cette prestation magistrale.
The Hives : Un Ouragan Musical Plus Explosif Que Jamais
Réputés comme l’un des meilleurs groupes live de leur génération, The Hives n’ont pas failli jeudi soir. Leur entrée sur la « Marche funèbre » de Chopin annonçait la couleur. Pendant une heure, les rockeurs suédois ont livré une des performances les plus électriques de Rock en Seine 2024. Malgré l’attente des fans de Maneskin, le groupe a enchaîné les hymnes. « Tick Tick Boom », « Main Offender » et « Hate to Say I Told You So » ont électrisé les premiers rangs. Pelle Almqvist, le chanteur, a multiplié les blagues en français. Il a affirmé avec humour qu’ils avaient la « médaille d’or du rock ». Malgré quelques difficultés à mobiliser la foule, le concert a été une réussite incontestable.
Jungle : La Machine à Danser Enflamme le Public
Après une période de distance avec Jungle, nous voilà réconciliés. Vendredi soir à 20h40, dès les premières notes de « Busy Earnin », le groupe a conquis les 30.000 festivaliers présents. Beaucoup de Britanniques attendaient Fred Again, mais Jungle a capté toute l’attention. Le concert de 1h10 a été une explosion de couleurs et de sons. Les singles comme « Heavy, California », « Time » et « Casio » ont enflammé la foule. Les morceaux du dernier album « Volcano », notamment « Back on 74 », ont été acclamés. La soirée s’est conclue avec « Keep Moving », un mantra pour les prochains concerts de Jungle.
Nation of Language : Une Performance Pluvieuse mais Réjouissante
Samedi, sous un ciel orageux, le groupe new-yorkais Nation of Language a pris la relève d’Eyedress. La pluie a perturbé leur set, causant quelques interruptions. Malgré les difficultés, le trio a replongé le public dans les années 80 avec ses hits « Spare Me The Decision » et « On Division St ». Le leader Ian Devaney a gardé la motivation sur scène, entraînant un public trempé mais joyeux. Le final exaltant de « Across That Fine Line » a laissé une empreinte mémorable, malgré les aléas météorologiques.
Le Clou du Spectacle : LCD Soundsystem en Apothéose
Attendus avec impatience, LCD Soundsystem a clôturé le festival en apothéose. Quelques minutes après le passage de la flamme paralympique, James Murphy et son groupe ont ouvert avec « Get Innocuous! ». S’ensuit une série de 11 titres, chacun repoussant les limites. « I Can Change », « Tribulations » et « Home » ont transporté les 34.000 festivaliers. Chaque note résonnait avec une intensité rare. Les 90 minutes de concert ont filé à toute vitesse, laissant une empreinte indélébile. Une performance inoubliable qui appelle à voir LCD Soundsystem en tête d’affiche chaque année.
Moments Mémorables et Surprises de Rock en Seine
Outre ces performances remarquables, Rock en Seine a offert de nombreux moments mémorables. L’ouverture par Lana Del Rey a enchanté le public. Jeudi, les Américains de Dead Poet Society ont délivré un rock puissant. Frank Carter et ses Rattlesnakes ont montré une énergie débordante. Vendredi, Loyle Carner et Sampha ont apporté une touche électro-pop. Jungle a dominé la soirée, suivi de Soulwax avec un show intense.
Samedi, malgré la pluie, Astral Bakers a surpris avec une reprise des Cocteau Twins. The Offspring a offert un show à l’américaine tandis que Massive Attack a proposé une performance politique. Dimanche, Giant Rooks, Ghinzu, et Bar Italia ont marqué la journée. La prêtresse du rock PJ Harvey a livré un concert poétique. Mais le véritable événement fut Zaho de Sagazan. Sa performance a captivé un large public, clôturant le festival en beauté.
Pour sa 20ème édition, Rock en Seine a misé sur des têtes d’affiche XXL. Un choix coûteux mais payant avec un record de 182.000 spectateurs. En espérant voir le retour d’Oasis en 2025 !
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