Dans un univers dominé par les plateformes de streaming, attendre plus de dix ans entre deux créations musicales paraît infini. C’est précisément ce qui s’est passé avec Nuttea, dont le dernier opus, Tribulations, est sorti le 25 octobre dernier, marquant un intervalle de onze ans depuis Mister Reggae Music.
Figure emblématique du reggae en France, Nuttea a enchaîné les succès dans les années 2000 avec des titres cultes comme « Elle te rend dingue » et « Trop peu de temps ». Malgré une période de retrait, son parcours reste captivant.
Un quart de siècle après le célèbre album Un signe du temps, l’artiste guadeloupéen reprend du service. Son amour pour la scène le pousse à revenir, comme il se produira le 6 décembre à La Place, dans le forum des Halles.
Comment maintenir sa présence sans nouvel album ?
Pour moi, il s’agit d’être présent sur scène. C’est essentiel. En faisant entre 40 et 50 concerts par an, je rencontre des fans. Cette activité évite le sentiment d’isolement. Je me produis dans divers festivals, qu’ils soient dédiés au reggae, au rap, ou plus généralistes.
Je fais également des concerts en sound system. Par conséquent, je ne considère pas avoir été absent. J’ai eu de nombreuses opportunités durant cette période.
L’impulsion pour l’album Tribulations
La volonté de rassembler des générations d’artistes sur cet album n’était pas intentionnelle. J’ai contacté des musiciens actuels, ainsi que ceux de ma génération. Cela s’est fait naturellement. J’ai commencé cette aventure il y a environ cinq ans.
Sans pression, j’ai enregistré plusieurs morceaux. Cela m’a conduit à un vaste répertoire. Il a fallu trier pour créer un album harmonieux.
Rebondir après un succès massif
Après 2007, j’ai dû faire une pause. J’avais besoin de me reconstruire. Cette période de séparation avec ma maison de disque et mon manager a été cruciale.
J’ai repris les concerts en 2010 et depuis, j’ai poursuivi sans relâche. Cette interruption ne provenait pas du succès, mais d’un besoin de renouveau. Chaque artiste gère cette transition différemment. Pour ma part, je continue de vivre ma passion.
Pas de regrets : un parcours unique
Quand j’ai commencé la musique, je ne cherchais pas la célébrité. Mon dessein était d’être un artiste de reggae respecté. La popularité n’a jamais été mon objectif principal.
Mon plus grand accomplissement reste de vivre de ma passion. Le succès médiatique a été un bonus. Ce qui compte vraiment, c’est de perdurer, et souvent, ce n’est pas par le biais d’un large public qu’on réussit. Cela s’applique surtout à un artiste comme moi.
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