La polémique autour de Zaho de Sagazan
Il y a une semaine, une affaire a secoué le monde des médias. Les pages de Closer et du Parisien annonçaient que « La symphonie des éclairs », le tube de Zaho de Sagazan, avait été retiré des ondes de plusieurs radios du groupe Bolloré, dont Europe 1, RFM et Europe 2. Par ailleurs, son clip avait disparu des chaînes CStar et RFM TV. Cette décision, non justifiée, survient après les critiques de la chanteuse contre l’émission de Cyril Hanouna sur Europe 1. Sur les réseaux sociaux, Zaho avait exprimé sa colère face à une enquête du Monde concernant le traitement médiatique des candidats d’extrême-droite dans cette émission éphémère, diffusée avant les élections législatives.
Une déprogrammation vivement contestée
Des artistes ont trouvé cette déprogrammation inacceptable. 500 d’entre eux ont signé une tribune, publiée ce jeudi par Le Parisien. Ils interrogent Vincent Bolloré et demandent des explications. « Nous, artistes et professionnels de la culture, nous inquiétons. Difficile de ne pas voir un lien entre les prises de position de Zaho et la fin du soutien de vos radios », peut-on lire dans cette lettre ouverte.
Parmi les signataires figurent des noms célèbres comme Renaud, Angèle, Bernard Lavilliers, Zazie et Camille. Des groupes comme Feu! Chatterton et FFF ainsi que l’écrivaine Annie Ernaux et des acteurs comme Juliette Binoche et Blanche Gardin ont également apposé leur signature.
Une réaction collective pour la liberté d’expression
Ces 500 artistes estiment que cette situation va au-delà du cas de Zaho de Sagazan. « Nous refusons d’imaginer un monde où ce genre de répercussion peut arriver. Nous ne nous laisserons pas intimider », déclarent-ils. Ils qualifient cette situation de « réaction de boycott » de la part des médias détenus par Vincent Bolloré, et la jugent inadmissible.
Les artistes demandent des explications au patron du groupe Canal+. « Nous refusons d’accepter que de telles pratiques entrent dans les usages. Cet événement renforce notre inquiétude sur l’avenir de nos libertés. Nous sommes solidaires de Zaho de Sagazan mais cette affaire dépasse son cas individuel. »
La demande de sanction des pratiques intimidantes
Face à ce qu’ils perçoivent comme des « tentatives d’intimidation », les signataires demandent des sanctions. « Nous ne nous tairons pas et attaquerons systématiquement toute mise au ban d’un artiste dont les opinions déplairaient à un média culturel. Monsieur Bolloré, nous attendons votre réponse… » concluent-ils.
Polémique Zaho de Sagazan : Renaud, Lavilliers, Angèle et près de 500 artistes interpellent Vincent Bolloré ➡️ https://t.co/7HCPE8CLHU pic.twitter.com/zSFLFl0DTB
— Le Parisien | musique (@parisienmusique) July 25, 2024
Cette affaire symbolise un véritable combat pour la liberté d’expression. La communauté artistique se mobilise pour défendre ce droit fondamental et appelle à des actions concrètes. En attendant une réponse du groupe Bolloré, l’engagement des artistes reste plus fort que jamais.
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