Les procureurs de New York ont élargi leur dossier contre Sean « Diddy » Combs, en l’accusant de coercition envers deux nouvelles femmes pour les entraîner dans des actes sexuels commerciaux. Parmi les accusations, une allégation particulièrement troublante affirme que le rappeur aurait suspendu une personne au-dessus d’un balcon d’appartement.
Un parcours judiciaire complexe
Combs est en détention depuis septembre dernier, suite à un premier acte d’accusation qui le chargeait de racket, de trafic sexuel par la force, et de transport dans le but de se livrer à la prostitution. Jeudi, l’acte d’accusation a été mis à jour pour inclure deux autres victimes, sans pour autant que de nouvelles charges soient ajoutées.
Le musicien, âgé de 55 ans, maintient son innocence face à toutes les accusations, y compris la procédure pénale fédérale en cours et plus de 30 recours civils distincts.
Réactions de la défense
Marc Agnifilo, l’avocat de Combs, a réagi à cette nouvelle accusation en qualifiant l’affaire de « flawed ». Il a ajouté : « Le gouvernement a ajouté la théorie absurde selon laquelle deux anciennes petites amies de M. Combs n’étaient pas des petites amies, mais des prostituées. M. Combs est plus que jamais déterminé à lutter contre ces accusations et à gagner au procès. »
Des accusations troublantes et des preuves accablantes
L’acte d’accusation original ne mentionnait qu’une seule victime, désignée comme « Victime-1 », dont les allégations coïncident avec celles de Cassandra Ventura, qui a poursuivi Combs pour viol et trafic sexuel en 2023.
Dans le nouvel acte, les procureurs affirment que Combs a « utilisé la force, des menaces de force et la coercition pour amener des victimes, y compris au moins trois femmes, à se livrer à des actes sexuels commerciaux. » La violence présumée est illustrée par une vidéo montrant Combs en train de frapper, traîner et jeter un vase sur Ventura dans un hôtel de Los Angeles en 2016.
Une enquête qui s’élargit
Les procureurs allèguent également que Combs a, avec l’aide de plusieurs associés, versé 100 000 dollars aux agents de sécurité d’un hôtel pour obtenir ces images, qui ont cependant été divulguées à CNN l’an dernier. Combs a exprimé son « dégoût » face à cette vidéo et a déclaré avoir recherché une « aide professionnelle » après l’incident. Ventura a, quant à elle, partagé que la violence vécue l’avait « dévastée ».
Une affaire en pleine expansion
Cette mise à jour de l’acte d’accusation indique que les procureurs fédéraux intensifient leur enquête alors que la date du procès de Combs se rapproche, prévue pour mai. Un ajout dans le document précise que l’enquête reste active et que d’autres informations seront fournies « dès que possible » avant le procès.
Parmi les nouvelles informations, les procureurs affirment que les infractions de trafic sexuel remontent à 2004, soit quatre ans plus tôt que ce qui avait été indiqué précédemment. De plus, la liste des substances que Combs aurait utilisées pour maintenir ses victimes « obéissantes et silencieuses » a été élargie, incluant désormais la méthamphétamine et les champignons hallucinogènes, en plus de la cocaïne, de l’oxycodone et de la kétamine.
Les allégations de violence
L’allégation selon laquelle Combs aurait menacé une femme en la maintenant au-dessus d’un balcon rappelle une déclaration faite dans un procès civil par la créatrice de mode Bryana « Bana » Bongolan en décembre dernier. Les procureurs ajoutent également que Combs aurait agressé non seulement des femmes, mais aussi « ses employés, témoins de ses abus et d’autres personnes. »
La défense de Combs a précédemment qualifié ces accusations de « sans fondement » et a accusé le gouvernement de mener une « chasse aux sorcières. »
Conclusion
Alors que l’affaire Diddy continue de se dérouler, les développements récents soulèvent des questions sur la responsabilité et la justice dans le monde du divertissement. La suite des événements sera à suivre attentivement alors que le procès approche à grands pas.
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